Nous n’avons pas vraiment l’habitude des températures en dessous de 0°C dans la journée, mais le général hiver a frappé fort en ce mois de janvier: -7° et même -9°C… Je sais que les amis scandinaves, canadiens…. du blog vont sourire, mais pour nous, c’est froid ! Manteau blanc jusqu’à midi dans les vignes, une belle occasion de faire des photos. Pour être dans le ton, moi aussi j’ai sorti mon manteau blanc…
Et puis, je ne travaille pas dehors comme mes amis viticulteurs qui ont continué à tailler la vigne par ces températures polaires. La taille, c’est le travail de l’hiver dans la vigne : qu’il pleuve, qu’il fasse froid, que le vent souffle en rafales, le travail doit se faire maintenant. La caractéristique visuelle, c’est une ou deux voitures en bout de vignes, et des silhouette encapuchonnées au milieu des rangs.. Un vrai métier de costaud qui concerne autant les hommes que les femmes.
Les petits villages semblent endormis dans le froid, tout le monde était déjà rentré bien au chaud en cette fin d’après midi à Trois Palis, je n’ai rencontré personne, pas même un chien ou un chat.
C’était le moment de revenir s’installer près de la cheminée. Philo était quant à lui déjà choisi sa place et n’avait pas du tout envie de la partager…
Comme nous sommes en basse saison touristique, nous profitons des week end pour visiter toutes les belles propositions culturelles qui viennent d’ouvrir récemment dans notre grande région de Nouvelle Aquitaine.
Lascaux IV dans le Périgord tout proche est une merveille que je vous recommande vivement. Nous avons fait partie des tout premiers visiteurs. La reproduction en taille réelle de la grotte originale est bluffante de réalisme, la qualité des fac similés qui ont nécessité 3 ans de travail, est stupéfiante, et le temps de la visite guidée paraît très court.
Pas d’inquiétude, l’atelier de Lascaux, à la sortie de la grotte, laisse alors tout loisir de s’arrêter sur ” la grande vache noire” “le cheval renversé” “la salle des taureaux” ou bien encore le fameux “diverticule axial” dans leur contexte : 8 grandes parois de grotte sont à nouveau reconstituées comme des éclatés. Le “compagnon de voyage” remis à l’arrivée nous permet d’accéder à des informations complémentaires, en réalité augmentée.
Un voyage dans le temps inoubliable.
Et cerise sur le gâteau, toute l’équipe de réception est au top de l’accueil et de la gentillesse. Bref cela nous a donné envie de….revenir.
Autre découverte, celle de la Cité du Vin à Bordeaux, un geste architectural d’une grande audace, posé en bord de Garonne.
A l’intérieur c’est un voyage multi sensoriel dans lequel vous êtes entraîné : un tour du monde des vignobles, ici nous sommes à Mendoza en Argentine,……
…la reconstitution de l’histoire de la vigne et du vin, également dans sa dimension patrimoniale et culturelle,…
…des ateliers sensoriels très prisés, des vidéos, des images, des sons, des senteurs….
Le site annonce une visite de 2 à 3 heures, ce qui nous a semblé largement insuffisant pour tout voir ! Et bien entendu, il faut tester le restaurant du 7ème étage avec une vue imprenable sur” le pont Chaban” et la ville.
L’occasion également de déguster et découvrir, nous avons opté ce jour là pour un vin blanc argentin de la valléee de Cafayate, “San Pedro de Yacochuya” qui s’est très bien marié avec le maigre rôti.
Business day à Rochefort. Quel que soit le temps, je m’accorde toujours quelques instants pour faire le tour de La Corderie Royale. Ce jour là, le vent du nord était juste…. glacial ! Néanmoins j’ai bravé Eole pour aller dire bonjour à l’Hermione qui attend sagement les prochaines vacances scolaires de février pour accueillir ses visiteurs, puis reprendre la mer un peu plus tard.
Du coup, il me fallait un peu de chaleur ce mois ci, que j’ai trouvé à la Tonnellerie de Jarnac autour des braseros du “bousinage”, l’alliance du feu et du bois, c’est ici.
Le dernier week end de janvier, évènement international incontournable : le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême s’empare de la ville, c’est un moment toujours extraordinaire à vivre.
Les expos sont mêmes dans la rue, comme celle de Gaston Lagaffe qui fêtait ses 60 ans…
Quelques instantanés au fil des déambulations. J’ai également eu le privilège de visiter en privé, l’exposition d’Hermann le président de cette édition, mais vous n’aurez pas de photos, elles étaient interdites. Mais, par la magie du clic, en voici un aperçu.
La photo en bas à gauche, c’est ce que l’on voit quand on est invité officiel… derrière le mur de photographes lors de l’inauguration… Cela reste néanmoins un bon moment !
And “the place to be”, celle que l’on s’arrache, pouvoir assister à la cérémonie de remise des prix. Très subjectivement, je l’avoue, j’ai choisi cette scène majoritairement féminine, le fauve Prix de la Révélation qui a été décerné à la jeune coréenne Ancco éditée chez Cornélius pour son album “Mauvaises filles”.
Bref, un mois de janvier ouvert sur l’extérieur et les belles rencontres. Et pendant ce temps, dans les distilleries, jour et nuit, entre chargement des chaudières, mise au courant, bonne chauffe, coupe et autres moments d’importance, doucement le vin de la récolte 2016 se transforme à son rythme en eau-de-vie pour devenir cognac, mais ceci est une longue histoire…