« Véritable plateforme culturelle de proximité, le réseau Micro-Folie permet de rendre la culture accessible à tous en réunissant plusieurs milliers de chefs-d’œuvre de nombreuses institutions et musées régionaux, nationaux et internationaux. Une Micro-Folie est un espace modulable offrant un accès ludique aux œuvres des plus grands musées nationaux grâce au Musée numérique, cœur du dispositif, qui présente plus de 3 200 œuvres numérisées, issues du réseau de 205 établissements culturels partenaires qu’ils soient nationaux, régionaux et internationaux. »
C’est la définition officielle de ce dispositif culturel de proximité porté par le ministère de la Culture et coordonné par La Villette en lien avec 12 établissements nationaux fondateurs. Mais je vous propose de laisser la définition institutionnelle pour vous immerger dans la réalité de cet évènement qui est porté en terres cognaçaises par Grand Cognac.
Les oeuvres en mode nomade et immersif
Vous habitez dans le cognaçais et vous n’avez pas toujours l’opportunité de vous rendre au Louvre, au musée d’Orsay, au château de Versailles ou au festival d’Avignon, ou n’avez pas eu encore la possibilité de voir Notre Dame de Paris depuis sa réouverture ?
Rendez vous à Gimeux en mars, à Nercillac en avril, à Champmillon en mai et à Châteauneuf-sur-Charente en juin. Vous pourrez tranquillement découvrir les collections qui vous intéressent en les voyant peut-être mieux qu’au milieu de la foule. C’est la micro-folie et ce n’est pas de la magie.

Alors oui, c’est « un espace modulable muni d’un écran » mais pas que. Ce musée numérique présente plus de 3 200 œuvres numérisées, issues du réseau de 205 établissements culturels partenaires. Suite au succès rencontré par les précédentes éditions, Grand Cognac a musclé son offre cette année ce qui rend cette initiative encore plus facile d’accès avec des plages horaires élargies, et notamment la création de « matinées découverte », organisées un samedi matin par mois, permettant aux actifs de profiter de cette offre culturelle inédite.
La micro-folie sera également visible tout l’été, offrant ainsi une nouvelle activité culturelle dans un territoire qui n’en n’est déjà pas dépourvu, mais permettant à celles et ceux qui ne partent pas en vacances de pouvoir ouvrir d’autres fenêtres sur le monde.
Sans contrainte de temps, juste en fonction de l’affluence, chaque visiteur équipé d’une tablette et d’un casque de réalité virtuelle fait défiler une ou plusieurs oeuvres suivant son intérêt, les personnages s’animent et peuvent échanger, ce qui permet de découvrir un tableau de manière totalement différente du simple regard posé dans une salle de musée.
Un musée numérique enrichi
30 tablettes mises à disposition du public rendent cette expérience immersive encore plus vivante ainsi que des casques de réalité virtuelle. L’expérience est modulable à l’infini suivant l’intérêt exprimé par les visiteurs.
Anaïs, la médiatrice, aussi passionnante que passionnée, assistée de Mathis, vous fera entrer dans l’univers des oeuvres et des lieux et mieux, vous proposera des présentations thématiques approfondies, adaptables à une grande variété de thèmes, y compris dans l’univers de cognac, comme par exemple les collections d’affiches sur « l’art de vendre du cognac » ou l’art roman en Charente.
Une approche ludique pour les enfants
Comment donner envie aux petits de venir fréquenter un musée ? Comment les intéresser à l’art de manière ludique et les éveiller à la notion de beau ? Anaïs a toutes les réponses pour animer ces ateliers de découverte. Enfin, avantage non négligeable lorsqu’on connaît les difficultés souvent financières que rencontrent les établissements scolaires pour réaliser un voyage scolaire, les enfants peuvent venir à pied de leur école dans l’espace de la micro-folie quand celle-ci se trouve dans la commune.

Les lieux et les dates pour le premier semestre 2025
Gimeux du 4 au 28 mars, Salle annexe de la mairie – Nercillac du 1er au 18 avril, Salle du conseil municipal – Champmillon du 6 au 30 mai, Salle des fêtes – Châteauneuf-sur-Charente du 10 au 27 juin, Salle des halles
Un échange à double sens
Des esprits chagrins pourraient penser que par effet quelque peu condescendant les grandes institutions culturelles parisiennes se prêtent au jeu de l’éducation pour les ruraux. Mais ce qui à mon sens est intéressant dans cet échange au-delà de son caractère culturel et pédagogique, est qu’il n’est pas unilatéral. Certes Paris et les grandes métropoles concentrent un nombre considérable d’oeuvres d’art, mais les musées régionaux, dont celui de Cognac, participent également à cette contribution artistique en proposant des oeuvres qu’ils détiennent dans le corpus commun des micro-folies. C’est donc un véritable courant d’échanges qui se créée et se renforce constamment depuis la création de ce réseau culturel de proximité.