Jadis abri pour le viticulteur, la caburote, petite maison dans les vignes, a perdu toute son utilité aujourd’hui et nombre d’entre elles tombent en ruine. Témoin d’un passé pas si lointain, elles méritent pourtant d’être protégées et restaurées, tant elle font partie du paysage du vignoble de cognac.
La caburote, un patrimoine oublié
Son petit toit en tuiles romanes du pays dépasse juste les rangs de vignes en été. On l’aperçoit de loin en loin, ponctuant le paysage vert à l’infini. Pour la plupart d’entre elles, ce sont des centenaires voir plus.
Construites à la fin du XIXè siècle, les caburotes avaient alors une véritable utilité. Pour le viticulteur d’abord, qui venait y manger, au chaud ou à l’ombre suivant les saisons. Il pouvait également s’y réfugier lors d’une pluie trop violente. Un petit chez soi en somme, d’un grand dépouillement, au milieu des vignes.
La vie quotidienne dans une caburote
On retrouve aujourd’hui la trace de la cheminée, les pierres noircies en sont le témoignage. Certaines d’entre elles l’ont même conservé. On peut également retrouver un râtelier en pierre pour faire manger les chevaux fidèles compagnons de travail dans les vignes.
Elles étaient équipées sommairement d’une table et d’un banc, et disposaient parfois d’une étagère, taillée dans la pierre. La caburote permettait également d’entreposer le petit matériel, les piquets, de pouvoir préparer la fameuse “bouillie bordelaise”, c’était un petit atelier au milieu des vignes…
Aujourd’hui, l’atelier est sur 4 roues en bordure de rang, il se déplace facilement au gré de l’avancement du travail. Le tracteur a remplacé le cheval, c’est une autre époque et la nostalgie n’est pas de mise. Les conditions de travail des viticulteurs sont moins rustiques.
Cependant, il serait dommage de voir ces petites maisons disparaître peu à peu. Fort heureusement, des viticulteurs ont choisi de restaurer ce petit élément de patrimoine qui a servi à leurs anciens, et c’est tant mieux.
Dans la perspective d’un dossier de demande de classement au patrimoine immatériel de l’UNESCO, les caburotes ont toutes leur place.