Le mythique Circuit des Remparts d’Angoulême, rendez vous international des véhicules de collections, classic cars in english, est l’unique course existante en ville dont le parcours est inchangé depuis 80 ans. Mais au-delà de ce temps forts, l’évènement sur 3 jours propose d’autres moments tout aussi passionnants. Le Rallye International à travers la Charente en est un. Je l’ai fait pour vous. Allez, en voiture…
Des kilomètres dans des voitures de rêve
Nous avons eu la chance de faire le rallye dans 3 voitures différentes, du même constructeur, Citroën, qui était par ailleurs à l’honneur lors de cette édition : les célèbres “tractions” de nos aïeuls, et la magnifique Rosengart, ce constructeur s’étant associé à Citroën pour produire ses voitures d’exception. En outre, la couleur crème, peu courante pour ces modèles ajoutait un charme infini à ce moment.
Nous avons entendu beaucoup de commentaires du type ” mon grand père en avait une”, “je n’en avais jamais vu de cette couleur”…
Le gang des tractions en avant-garde du rallye…
Le rallye vu de l’intérieur
Au bord de la route, de nombreuses personnes s’étaient installées pour voir passer les voitures. Au début, j’ai mis un peu de mal à saluer, mais notre pilote nous a expliqué que les personnes attendaient ce signe. Elles viennent pour photographier, applaudir. Elles lèvent souvent le pouce en signe de satisfaction. Donc entre ce qui m’apparaissait comme un geste de condescendance et ce qui aurait passer pour du mépris vis à vis des spectateurs, j’ai choisi la simplicité. En répondant avec un sourire et un petit signe de la main, j’ai assumé mon côté “queen mum” d’un jour !
Et en fait, à la fin de la journée ce geste était totalement intégré. J’ai bien perçu qu’il faisait naturellement partie de la connivence entre le public et les passagers des véhicules. Je ne vous parle pas du passage final dans l’artère piétonne d’Angoulême, noire de monde. La montée sur le podium, salué comme il le fallait par un Igor Bietry plus déjanté que jamais fut un grand moment.
Un moment entre parenthèse car depuis, roulant dans mon véhicule contemporain, je ne salue pas les personnes sur les trottoirs, qui d’ailleurs ne me regarde pas passer…
Dans les vignes de cognac
La première partie du parcours du rallye nous a fait emprunter des petites routes serpentant au milieu des vignes et des côteaux. Il était relativement tôt dans la matinée et la lumière était très belle (La pendule avançait d’une heure !)
Le road book, indispensable compagnon de route du co-pilote.
Déjeuner au château de la Mercerie
Une folie dans la campagne charentaise, ce petit château auquel est adossé une façade monumentale. Cette façade, cela ne vous en rappelle pas une autre ? Souvenez vous, je l’avais prise en photo dans le brouillard matinal d’un mois de décembre en revenant du marché de Villebois Lavalette avec mes truffes pour Noël… Décembre entre viticulture et culture
Ce sont les frères Réthoré qui ont consacré leur vie et englouti leur fortune à créer cette chimère. Repris aujourd’hui par une association très dynamique qui a la confiance du propriétaire investisseur, le lieu revit. A l’intérieur des salles aux murs recouverts d’azulejos portugais somptueux viennent d’être restaurées. il s’agit d’ailleurs d’une collection unique en France par son ampleur. Ce fut un privilège de déjeuner dans ces salles.
Beaucoup reste à faire, le château se visite et propose de nombreuses animations pour assurer la poursuite de la campagne de restauration.
Je ne suis pas prête d’oublier le départ du château en Rosengart décapotée, jugez vous même.
Le patrimoine architectural compagnon de route du rallye
La seconde partie nous a fait parcourir de superbes endroits dans les bois et traverser de jolis villages avec leurs églises romanes et leurs châteaux. Ce tracé nous a tellement plus que nous l’avons refait une semaine après en nous arrêtant pour visiter. Ce sera l’occasion d’un nouvel article. En attendant je vous fais découvrir quelqu’uns de ces petits trésors.