Rencontre avec un Rembrandt méconnu

J’ai découvert un Rembrandt méconnu dans la très belle exposition temporaire proposée par le Musée d’Angoulême. Il accueille en effet une partie des gravures acquises par  le fonds Glénat pour le patrimoine et la création. Cet illustre peintre que l’on ne présente plus était aussi graveur. Ce sont quelques unes de ses gravures qu’il nous est donné de voir aujourd’hui.

Un auto-portrait  insolite de l’artiste, regard halluciné ou hallucinant, c’est selon, accueille les visiteurs à l’entrée de l’exposition au premier étage du superbe musée d’Angoulême. Un peu impressionnant de poser à coté du maître…

A l'entrée de l'exposition Rembrandt graveur

Rembrandt graveur

S’il est évidemment mondialement connu pour ses tableaux qui se trouvent dans les plus prestigieux musées internationaux,  ses contemporains l’ont connu puis reconnu par  ses gravures. Il a réalisé près de 300 estampes entre 1638 et 1665.

Contrairement à ses tableaux qui étaient pour une grande partie des commandes, les gravures, à quelques exceptions près, sont des oeuvres dont l’artiste a choisi le modèle ou la scène.

 

La technique de l’eau forte

Rembrandt a privilégié la technique de l’eau forte. Il tirait lui-même ses oeuvres n’hésitant pas à recommencer lorsque le résultat final ne lui convenait pas. Personne n’a tiré comme lui autant “d’oeuvres d’état” avant le tirage final, en variant les techniques pour obtenir les effets désirés : eau-forte, mais également burin et pointe sèche, .

Et le résultat est stupéfiant de finesse, de précision et d’intensité. Ici son auto-portrait, il pose à côté de sa femme Saskia.

portrait de Rembrandt et de sa femme Saskia

Les supports des gravures sont multiples, démontrant la passion de l’artiste pour la précision et la recherche : papiers chiffons européens, mais également papiers orientaux , chinois et japonais, ainsi que des vélins et parchemins.

 

Portraits, auto-portraits, scènes de genre, sujets religieux

On retrouve le visage que l’on connait de l’artiste dans ses auto-portraits, bien que certains présentent de lui une attitude différente dévoilant une autre facette de sa personnalité. Sa mère, son père, son épouse Saskia ont aussi été ses modèles. L’expressivité des visages est saisissante, et ce d’autant plus que l’on examine les gravures muni d’une loupe !

 

les loupes pour voir l'exposition Rmebrandt graveur

 

On retrouve dans les scènes de genre et les scènes religieuses tout l’art de la composition, de l’atmosphère propre à Rembrandt et même le travail sur les ombres et lumières alors que les gravures sont en noir et blanc !

gravure de Rembrandt intitulée le Tribut

L’exposition se découvre dans une semi obscurité, muni des fameuses loupes qui permettent d’approcher au plus près le travail de l’artiste, c’est magique.

Comme les photos sont interdites, j’ai shooté à la maison quelques pages du catalogue de l’exposition. Cette gravure datant de 1635 est appelée Le Tribut ou Le Denier de César

 

Le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création

Jacques Glénat, célèbre éditeur grenoblois de bande dessinée, a initié la création du Fonds Glénat pour le patrimoine et la création en 2013. C’est ce fonds qui s’est porté acquéreur de la collection de gravures du collectionneur britannique Neil Kaplan. Ce dernier avait patiemment acquis 57 gravures de Rembrandt depuis 1984.

Le fonds Glénat en possède aujourd’hui 72.

 

les différentes gravures de l'exposition Rembrandt graveur

 

La longue histoire entre la maison d’édition et la capitale de la bande dessinée, a permis au Musée d’Angoulême de présenter au public ces oeuvres exceptionnelles rarement vues ensemble à ce jour.

affiche de l'expositin Rembrandt graveur

Une belle occasion à ne rater sous aucun prétexte.

 

 

 

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