Quand Dame météo joue de mauvais tours ! 2017 aura été une année particulière au niveau des aléas climatiques. Après des mois d’automne très secs, et des nappes phréatiques au plus bas, la pluie est arrivée fin décembre dans les bagages des tempêtes qui se sont succédées. Carmen, Eléanore ont déferlé sur notre territoire avec force vent et pluie. Conséquence, les rivières sont en crues et les sols, soudain gorgés d’eau ne peuvent plus éponger aussi vite. Ceci étant, les nappes se rechargent ce qui est capital pour le printemps et l’été prochains. Une météo bien capricieuse donc avec laquelle les viticulteurs ont du composer tout au long de l’année.
En 2017, la météo nous a joué des tours en permanence et chaque mois a apporté son lot de surprises, dont certaines assez désagréables.
Nous avons commencé l’année par un hiver plutôt doux excepté quelques jours très froids en janvier. Le gel en hiver, c’est de saison , me direz vous, sauf que des températures de -7 et jusqu’à -9° celsius est assez rare chez nous.
Puis nous avons vécu un début de printemps particulièrement précoce et doux, à tel point que la végétation avait environ 15 jours d’avance sur les années précédentes.
Et, catastrophe, deux nuits de fortes gelées, totalement inhabituelles fin avril, ont ruiné l’espérance de nombreux viticulteurs pour une récolte 2017. Les dégâts causés dans les vignes, en avance sur leur développement, a été irréparable pour environ 10 % du vignoble. Même si une alerte météo avait été lancée, comment protéger des rangs de vigne contre ces gelées nocturnes très tardives ? il n’existe pas réellement de vrai solution. Certains viticulteurs ont allumé des feux, mis en place des bougies pour réchauffer, mais cela est long, coûteux, pour un résultat très aléatoire.
Le jour d’après…
L’été sec et relativement ensoleillé qui s’en est suivi a permis néanmoins de récupérer une récolte au delà de leurs espérances pour les viticulteurs qui avaient été moins touchés, et de faire une belle récolte dans les vignes épargnées par le gel.
Pas une goute de pluie en octobre et novembre : c’est le moment où les nappes souterraines se rechargent en prévision du printemps et de l’été prochain. Le niveau des rivières était également très bas. 2017 restera une des années les plus sèches depuis 40 ans…jusqu’en décembre !
La pluie est arrivée avant Noël puis son lot de tempêtes ; Bruno, Carmen, Eléonore…. a amplifié le phénomène. Beaucoup de pluies sur peu de jours, ce qui a eu pour effet de gonfler le niveau des rivières qui ont commencé à sortir de leur lit. Certaines vignes se sont retrouvées les pieds dans l’eau,
et la Charente s’est donnée des airs de torrent de montagne
Dans le joli village de Bourg Charente, la petite route d’accès vers les berges, fréquentée par les pêcheurs et runners, avait provisoirement disparu. En contre bas du château de Marnier Lapostolle, que l’on voit sur l’image ci-dessous, les arbres se miraient dans l’eau.
Inutile de vous dire que j’ai du chausser les bottes pour réaliser toutes ces photos !
Comme nous étions en sévère déficit d’eau, nous ne plaignons pas, même si ces inondations peuvent causer des désagréments.
Néanmoins force est de constater que les péripéties climatiques sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus imprévisibles, l’année qui vient de s’achever en a été un parfait exemple.