Une épine noire, une histoire d’amour, une légende, un lieu mystérieux et magique, un chemin dans la forêt… La Dame de Pique, c’est l’hommage d’un petit fils à son grand père. En à peine deux ans Romuald Vincent a transporté cet élixir familial dans les bars branchés, les palaces parisiens… Bienvenue dans son royaume.
La légende des bois
Une forêt aux portes de Cognac, dans laquelle court une mystérieuse légende d’une dame qui se serait noyée dans les étangs. Jadis, la famille Vincent extrayait de l’argile pour faire des briques de construction. Et le vieux four à briques envahi de végétation reste le témoin survivant de ce passé industrieux au sein même de la propriété.
Dans ces bois, l’épine noire, le prunelier, et l’aubépine s’en donnent à coeur joie. Arbustes résistants et omniprésents, ils servaient également de haies en bordure de vignes. Le prunelier était utilisé également en marqueterie. Les baies entraient dans la composition de remèdes ancestraux notamment pour combattre les problèmes de digestion.
Bref, une plante utile mais au caractère bien trempé avec ses épines ! Elle a commencé à disparaître au moment de la mécanisation, car elle avait un peu trop tendance à jouer de vilains tours aux roues des tracteurs. Mais la famille Vincent lui est toujours resté fidèle…
Un vin de noce
Dans les années 1950 Christian, le grand père de Romuald, viticulteur de cognac et maître dans l’assemblage des eaux-de-vie, a offert un cadeau de mariage unique à sa jeune épouse.
avec l’aimable autorisation de la famille Vincent
Geneviève ne buvait pas d’alcool, trop fort à son goût. Qu’à cela ne tienne, il lui créé un breuvage sur-mesure réalisé en puisant dans les souvenirs familiaux et les recettes orales transmises de génération en génération. De tout temps la famille Vincent utilisait les jeunes pousses et les fruits de ses bois à des fins de digestion et/ou d’antiseptique.
Au Moyen-Age, les moines de l’Abbaye de Châtres toute proche, utilisaient également largement ces mêmes ingrédients aux vertus médicinales reconnues.
l’abbaye de Châtres en cours de restauration
Cette boisson familiale, témoignage d’un amour, est restée très longtemps confidentielle. Et le destin s’en est emparé. Alors que Romuald jeune architecte parisien s’interrogeait sur son avenir, son grand père disparaît. Comme une évidence, il a voulu lui rendre hommage en sortant de l’ombre cet élixir privé, à mi chemin entre un vin et une liqueur. Ce qu’il en a fait, en moins de deux ans est déjà remarquable.
Le mystère de la Dame de Pique
Pourquoi la Dame de Pique ? Gardons lui son mystère. Quand on se promène dans les bois parsemés de pruneliers et d’aubépine, que l’on découvre l’étang, on peut imaginer que le nom vient soit du fantôme de la dame, soit du caractère piquant de l’épine. Chacun choisira sa version. Romuald soupçonne son grand père facétieux d’avoir inventé l’histoire pour empêcher les enfants de s’aventurer seuls dans les bois…
La Dame de Pique quant à elle poursuit son chemin. Bien installée dans la capitale, elle s’exporte aujourd’hui et séduit par son caractère unique et original. Bien évidemment le secret de fabrication est bien gardé.
Une production artisanale d’excellence
Production “craft” par excellence, tout est fait à la main ! La récolte est un long travail de patience, pour récolter 100 kg de prunelles. La saveur toute particulière est due au secret de la double macération. Pendant plusieurs mois, les jeunes pousses du printemps puis les baies récoltées en octobre libèrent lentement leurs arômes.
Associés à des vins et eaux-de-vie très soigneusement sélectionnés, les assemblages donnent, in fine, un produit à nul autre pareil. Du vin de noce au comptoir des bars de palaces, que de chemin parcouru par la Dame de Pique !
Un vermouth pour accompagner la Dame.
C’est le nouveau bébé de Romuald, juste lancé il y a un mois : un vermouth artisanal français aux plantes médicinales baptisé l’Elixir de la Dame.
Une association de plantes dont presque toutes sont issues de la propriété familiale. Des plantes et des cépages rigoureusement sélectionnés par Romuald, dont l’aubépine sauvage, la racine de valériane ou bien encore l’acidulé cynorhodon à la couleur or.
Dans l’antre de la macération de cinhorodon
Les moines de l’abbaye travaillent également ces plantes pour soigner les maux de tête… La complexité des arômes et l’originalité des saveurs permettent de déguster ce vermouth atypique et naturel soit sur 2 glaçons et un zeste d’orange, soit en cocktail.
Et clin d’oeil au grand père, l’étiquette créée également par Romuald, passionné de graphisme, lui a été inspiré par une tapisserie de la maison familiale. Il a associé la fameuse abbaye voisine.
Et bien sûr, la Dame de Pique apparaît sur l’étiquette avec la fameuse devise familiale qui résume toute cette belle histoire “In ultimo signo vincens” , la victoire au bout du chemin !
Visiblement c’est une nouvelle page de l’histoire qui commence.